FRANCE

  • Principaux groupes :

Les Hooligans français ne sont pas particulièrement craints en Europe, excepté les Hools parisiens. En effet, rares sont les supporters de l'hexagone ayant occasionné de violents incidents lors de leurs déplacements européens. En revanche, sur le sol national, il existe certains groupes tirant leur épingle du jeu. A tout seigneur tout honneur, les IBR paris (entendez indépendants Boulogne Rouge) dominent le panorama français depuis des lustres. Dans les années 90, les principaux groupes Hooligans à Boulogne étaient le " Pitbull Korps " , les " Flybirds " et l' "Army Korps ". Ces groupes étaient très organisés, et il éditaient d'ailleurs un fanzine très apprécié : KOBTN.
Derrière, les Stéphanois semblaient avoir un bon potentiel avant de descendre en D2.
Si on remonte quelques années en arrière, on garde en mémoire les Meinau Boys (seul groupe qui aurait dérobé une bâche aux Fanatics) , les Nantais, les lillois( Keppers et DVE) ainsi que les Hools lyonnais.
En revanche, même si il n'y a pas de Hools dans le sud, il n'était jamais bon, dans le temps de se frotter aux niçois ou aux toulonnais.
Enfin, les Marseillais n'ont jamais eu pour objectif d'être des Hooligans mais il ont un potentiel de frappe très important. C'est peut être la raison pour laquelle ils furent attendus avec tant de crainte à Bologne et Vigo.

  • Idéaux politiques :

Les groupes les plus puissant dans le domaine du Hooliganisme ont surtout des idées d'extrême droite. En effet, il y a certains membres des IBR cartés au FN. ( et même certains faisant partie du service d'ordre de le pen). Ainsi, à l'issue du match Psg/Galatasaray, 8 supporters parisiens furent mis en examen pour : « Violences en réunion avec ou sans armes, jet de projectiles mettant en danger la sécurité et exhibition d’insignes ou de signes rappelant une idéologie raciste ou xénophobe. ». Il en est de même chez les Stéphanois (surtout MF91) et chez les Lyonnais où l'on retrouve certains Boneheads. Même au Stade Vélodrome de Marseille, (dont les supporters sont pourtant réputés comme cosmopolites et gauchistes) , certains groupes fascistes avaient réussi à s'imposer. Outre le Weiss Blau Korps, le Death Korps était un groupe d'extrême droite inclus au CU84, mais qui fut dégagé du stade par les South Winners 87, aidés par des fascistes du CU qui refusaient la politique dans les stades (même si c'était leurs propres idéaux). Pour le reste, les groupes n'ont pas de réels idéaux politiques.

  • Hooligans connus :

Il n'y a pas réellement de Hooligans connus en France, bien que certains soient des habitués des commissariats. Toutefois, on peut retenir les noms de quelques individus qui se sont illustrés tant au niveau national qu'européen. Ainsi, Julien T. ( qui avait raccroché après Psg- Caen en 93) est sans doute le plus connu des hooligans français. De même, le parisien Fabian G. est aussi considéré comme l'un des chefs de file du mouvement en France. D'autre part, il se dit qu'un ultra' marseillais, surnommé " La Mouche ",est aussi un Hooligan très craint des services de police…mais en Angleterre, où il est classé " C " par les services de police ! Il se rend en Angleterre lors de chaque trêve du championnat français pour participer à différents affrontements entre firmes anglaises (d1, d2, d3…). On raconte qu'il connaît de nombreux leaders de groupes anglo-saxons, et qu' il est d'ailleurs respecté par ces derniers puisqu'il possède le tatouage des vrais Hools britanniques : la toile d'araignée, sur son genou..

  • Faits d'armes :

Dans les dix dernières années, de nombreux affrontements sont restés dans les mémoires collectives, non seulement du fait de leur violence, mais aussi à cause de leur ampleur.
Le plus connu est sans conteste le OM-Psg 1993, durant lequel des parisiens déchaînés et haineux ( à cause de la victoire de l'OM en coupe d'Europe) bombardèrent des marseillais dans un premier temps stupéfaits, puis révoltés. Néanmoins, cet affrontement sera marqué par le vol d'une bâche aux "Supra" parisiens. Peu après, le match de coupe d'Europe entre la Juve et le Psg sera marqué par de violentes confrontations. Plus récemment, les deux rencontres entre l'OM et le Croatia Zagreb, ( avec des Bad Blue Boys armés devant la boutique du CU)
entre l'OM et Chelsea (avec un parc Chanot bouillant après le match)ainsi que l'opposition avec les Anglais, sur le vieux port, lors de la Coupe du monde furent assez tendues.
Enfin, le match entre le Psg et Galatasaray fut peut être la confrontation la plus médiatisée et la plus violente de cette décennie. En effet, une bagarre dans de telles proportions n'avait jamais été imaginée par l'opinion publique, d'où une stupeur immense.

  • Caractéristiques. :

Les hooligans français n'ont pas de caractéristiques spécifiques. En effet, il y a trop de disparités entre les groupes français pour pouvoir établir un réel "modèle". On peut néanmoins affirmer que les Hooligans du nord de la France ont plutôt une tendance anglo-saxonne ( crânes rasés, bombeurs, tatouages…) alors que les "sudistes" sont plus proches de l'esprit italien et n'ont aucun caractère particulier.

  • Synthèse :

Même si les Hooligans français ne sont pas vraiment craints en Europe, il n'en demeure pas moins vrai qu'ils savent répondre présent en cas d'attaques. Hormis les parisiens, très peu de groupes recherchent volontairement la confrontation et se contentent de se défendre. Il serait toutefois dangereux pour les autres pays d'Europe de sous-estimer les français, car certains évènements passés ont démontrés que l'esprit de révolte français ne demandait qu'à s'éveiller.