ITALIE
Les italiens , au même titre que les français, ne peuvent être considérés comme de véritables Hooligans. En effet, les italiens ont une mentalité ULTRA'.Il n'existe pas de groupes Hooligans officiels en Italiens, mais , en revanche, il n'existe aucun club transalpin ne possédant pas son (ou ses) groupes ultras. La "Fossa dei Leoni" , crée en 1968, fut le premier de ces groupes , suivi de peu par les "doriani" des "Ultras Tito Cucchiaronni" et les Boys San de l'Inter en 1969. Toutefois, s'il n'existe pas de groupes Hooligans à proprement parler, certaines "tifoserias" ( ensemble des groupes ultras d'un même club) sont connues pour leur violence. On peut ainsi citer les Milanais, les ultras de Vérone, de la Lazio ainsi que les Romains et les ultras de l'Atalanta. En réalité, un seul groupe porte le nom de "Official Hooligan", mais il ne comporte pas plus de 10 membres…l'équipe qu'il soutient évolue en série C2!!!
La plupart des groupes ultras italiens peuvent
être considérés d'extrême droite. Il n'était pas rare de voir des
drapeaux Nazis dans les stades italiens, notamment au stade Olimpico de
la Lazio ou bien à Vérone, avant qu'une loi n'interdise toute
manifestation politique dans les stades. Les plus connus, outre les
Irriducibili de la Lazio et les Boys Roma, sont à Vérone. En effet,
les fans du Hellas n'hésitent jamais à hurler des cris de singes , à
écrire des messages racistes ou bien encore à chanter des chansons
telles que :" Ba mange des bananes dans la cabane de Weah"mais,
les plus extrêmes sont peut être à Piacenza ou le groupe local
s'appelle tout simplement "official Balilla" du nom des
mouvements de jeunes sous Mussolini. Les intéristes et les Juventini ,
à un degré moindre sont aussi connus pour leur racisme.
Parmi les "cani schiolti" (chiens
errants, sous entendez les ultras indépendants se déplaçant incognito
pour se battre) véritablement connus en Italie on ne peut citer que les
jeunes Milanais ayant assassiné Vicenzo Spagnolo, ultra' du Genoa, lors
de leur déplacement à Luigi Ferraris en 1996.Leurs noms étaient :
Barbaglia, (condamné à 11 ans et 4 mois de prison)
Outre les tristement célèbres évènements de
gênes, il convient de rappeler les nombreuses autres opportunités
utilisées par les cani schiolti pour faire parler d'eux. Ainsi, de
nombreux ultras ont péri, outre Spagnolo (dit "Spagna") ,
lors d'affrontements entre groupes ultras rivaux. On peut citer, dans le
désordre, Paparelli de la Lazio, Antonio de Falchi de l'AS Roma tué
lors d'une confrontation Milan - Roma il y a près de 10 ans. Plus
récemment, un ultra' de Messine fut tué par une bombe agricole lors du
match décisif pour la montée en série B Messine- Catania. Dans un
autre registre, certains messages des ultras italiens sont restés
tristement "célèbres". Ainsi, le message prononcé par les
Irriducibili Lazio en l'honneur de Arkan mit en émoi toute l'Europe, de
même que le portrait de Mussolini en plein virage nord.
Les cani schiolti italiens ne sont pas reconnaissables des autres ultras, c'est ce qui fait leur force. Il est en effet extrêmement difficile pour la police de repérer ces individus ressemblant à tout le monde. D'ailleurs, ces "supporters" voyagent toujours séparés des autres ultras se déplaçant, pour éviter d'être pris en charge par la police à leur arrivée. Ils se déplacent le plus souvent en voiture ou en train et en général à moins de dix. Enfin, ils sont parfois rasés et affectionnent particulièrement la bière et le cannabis. Les plus extrémistes portent un tatouage du Duce sur l'épaule.
Au même titre que les français, les italiens ne peuvent être considérés comme de vrais Hooligans. Néanmoins, leur capacité à se fondre dans la masse et à agir rapidement en fait un danger permanent pour les ultras adverses. Ils ne sont pas vraiment fanatiques de la Squadra Azzura , c'est pourquoi ils ne se confrontent que rarement aux Hooligans étranger , excepté en coupe d'Europe. ( cf. Roma- Liverpool 2001)
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